28 mai 2013

La Religieuse de Diderot

"A tout moment, ma religieuse folle me revenait à l'esprit, 
et je renouvelais le serment de ne faire aucun vœu."



 Inspiré par une histoire vécue, Diderot imagine que la religieuse Suzanne Simonie raconte ses mésaventures en 1760. Spoliée de sa dot, elle séjourne dans trois couvents successifs. La première supérieure est cupide, la deuxième est ascétique, la troisième est d'une sensualité éperdue qui fait vivre tout le couvent en fête. Diderot décrit ce qui arrive lorsqu'on contredit "la pente générale de la nature ". «Je ne crois pas qu'on ait écrit une plus effroyable satire des couvents », disait-il. La Religieuse est aussi et surtout une chaleureuse apologie de la liberté individuelle.







                Et un de plus ! Je me suis lancée dans La Religieuse de Diderot car notre prof de littérature du XVIII nous a dit que c’était un passage obligé dans la littérature libertine de cette époque. Et pour ne pas vous le cacher, j’ai adoré !

                Nous rencontrons, par l’intermédiaire d’une lettre celle qui sera tout le sujet de l’œuvre : Marie-Suzanne Simonin. Elle écrit à un homme pour lui raconter tout ce qui lui est arrivée depuis qu’elle est entrée (malgré elle) dans le monde religieux : changements de couvent, révélations sur sa naissance, supérieure et religieuses tyranniques, tortures mais aussi supérieure amoureuse et scènes qu’elle ne comprends pas bien car elle est encore « innocente ».

                Tout s’enchaine et je ne me suis pas ennuyé un instant (contrairement à Jacques le fataliste où les digressions étaient parfois un peu longues) ! J’ai trouvé ce livre simple, dans l’écriture, à lire mais pas dans les faits relatés ! Les couvents remplis uniquement de femmes sont des milieux ou très dur ou très léger. Le premier couvent est un lieu où la cupidité prime. Puis le deuxième nous fait mal, on la plaint, on compatit. Et puis dans le troisième, cela semble aller mieux jusqu’au moment où la supérieure fait d’elle sa préférée. J’ai aimé découvrir ce milieu que l’on ne connait pas forcément. Alors bien sûr, Diderot était satirique et il aimait certainement à en rajouter, à faire dans l’excès mais il ne doit pas être très loin de la vérité. Il y a des personnages que l’on déteste (la première supérieure), que l’on prend en pitié (Sœur sainte Thérèse), que l’on aime bien (M.Manouri) et plein d’autres. Ce roman fait juste la taille qu’il faut (environ 250pages), un nombre de détails juste comme il faut, divers sentiments se font ressentir !

                Bref, une plume que j’ai apprécié, une histoire qui doit être parmi les plus vraies, des personnages attachants. Du délire, de la folie, de la tristesse, de la torture, des sentiments, de l’aide, un peu d’humanité et peu de véritable amour.



PS : il m’a été très difficile de faire une critique sur ce livre qui parle du monde religieux 
c’est pour cela qu’elle est fouillis.

17/20

3 commentaires:

  1. Il est dans ma pal mais jusqu'à présent ton article est celui qui m'a donné le plus envie de le lire !

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  2. Cette année j'ai lu Jacques le Fataliste et j'avais plutôt bien aimé. Il me reste dans ma PAL les bijoux indiscrets ainsi que la religieuse, deux livres que j'ai hâte de lire!
    =)

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  3. J'ai vu la bande annonce du film et pour tout dire il a l'air vraiment dur à regarder, il y a des passages vraiment choquant... Après si le livre est pareil je ne pense pas que je me lancerais...

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