Zola de Henri Troyat

Barbiche grisonnante et regard myope derrière ses besicles : tel apparaît débonnaire et quelque peu compassé, le Zola des manuels de littérature.

Pourtant, ce bourgeois frileux se révèle très tôt comme un boute-feu redoutable. Dès qu'une injustice pointe à l'horizon, il clame son indignation à la face du monde. Ainsi se fait-il l'avocat des causes les plus difficiles, défendant la peinture de Manet aveuglément décriée, stigmatisant les mœurs corrompues du Second Empire, bravant avec un courage inouï, l'opinion, le gouvernement, l'armée lors de l'affaire Dreyfus. (...)

J’ai trouvé cette biographie dans une bouquinerie pour 5€. Quand je l’ai vu, j’ai sauté dessus. Je voulais commencer tout doucement même si je connais pas mal Zola depuis le temps que je l’apprécie mais tout se remettre en tête, ça ne fait pas de mal ! Surtout quand on admire la personne. Bon évidemment, la prochaine étape c’est celle écrite par Henri Mitterand qui fait 3 tomes et qui coûte bien trop cher.

Cette biographie écrite par H.Troyat est très bien écrite ce qui permet une lecture fluide. On croirait presque lire un roman. La biographie ne fait que 400 pages donc évidemment, tout n’est pas développé. Je m’en doutais mais j’ai été un peu déçue de ne pas avoir plus d’informations surtout sur sa vie personnelle.  Nous suivons Zola de sa naissance à sa mort et même jusqu’au transfert de ses cendres au Panthéon. 

J’ai appris plein de nouvelles choses et j’en suis ravie. J’ai aussi beaucoup aimé le dossier du milieu montrant sur du beau papier des photos de sa vie, de ses proches, de lui-même...

J’admire Zola parce que c’est un homme qui n’a jamais cédé. La critique lui faisait mal mais il savait toujours l’accepter et garder la tête haute. Malgré tout ce qu’on a pu lui reprocher il a toujours suivi la même ligne de conduite, ses principes et c’est beau. Je lui en voulais un peu au début pour son adultère avec Jeanne mais ça finit tellement « bien » que c’est finalement une belle histoire.

Sa vie est passionnante. Il s’est toujours battu pour obtenir ce qu’il souhaitait. Du début à la fin, sa vie est un combat. Et sa mort extrêmement triste ! Erreur ou complot ? Le doute plane et sa fin contrarie tout le monde. Sa dernière œuvre, Justice reste inachevée. Il a eu le temps d’accomplir de superbes œuvres, véritable reportages de son époque, des peuples, des travailleurs... 

Bref, une œuvre qui me pousse à continuer ma lecture des Rougon-Macquart et qui renforce mon admiration. Quoiqu’on en dise, Zola est un grand homme !

Prochaine étape : le recueil des lettres écrites à sa femme, Alexandrine (femme qui me passionne tout autant).

18/20