Résumé :
Inspiré par un fait divers récent, le meurtre d'une enfant de huit ans par ses parents, La maladroite recompose par la fiction les monologues des témoins impuissants de son martyre, membres de la famille, enseignants, médecins, services sociaux, gendarmes?
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Après avoir lu la critique d’Alex,
j’ai tout de suite eu envie de lire ce livre. Coup de chance, ce livre était
disponible au rayon coups de cœur des bibliothécaires. 122 pages, ce serait
l’affaire d’une soirée. Erreur ! La grosse erreur a été de lire cette histoire
juste avant d’aller dormir. Je suis ressortie meurtrie de cette lecture.
Abandonnée dès la naissance, la petite Diana commençait mal
dans la vie. Courte vie ponctuée de souffrance, cette enfant n’a jamais connu
les beaux jours. Elle va à l’école avec des marques et des bleus sur le corps.
Une seule personne semble s’en soucier : l’institutrice. Mais va-t-elle réussir
à se faire entendre de la directrice et des services sociaux ? C’est une
démarche importante que d’accuser les parents de violence quand l’enfant se dit
heureuse.
Par où commencer ?
Tout d’abord, j’ai aimé la construction du roman. Dès le
début, nous connaissons le sort de Diana, il n’y a pas de surprise. Ce qui est
important dans cette histoire, ce n’est pas la fin, de savoir si la petite
fille meurt ou non, ce qui est important c’est de se faire une idée de ce qui
se passe réellement derrière les apparences. De ce que les gens voient,
aperçoivent et font paraitre. Les témoignages des proches, des services
sociaux, des gendarmes, des voisins-amis et des instituteurs se suivent et ne
se ressemblent pas. Et ça déchire le cœur.
Début du chapitre 1 |
Ce sujet est d’une telle vraisemblance, d’une telle réalité
qu’on ne peut pas rester indifférent. C’est la vérité qui nous frappe en plein
visage, qui nous rappelle à ce que nous sommes. Diana est parfaitement
formatée. Elle sait ce qu’elle doit dire et à quel moment le dire. Ses parents
l’emprisonnent dans le mensonge. Elle se fait passer pour une petite fille
heureuse, épanouie dans sa famille. Tout le contraire de ce qu’elle est
réellement.
"J'ai dit, Comment tu t'es fait ça ? elle m'a regardée tout droit, comme faisait toujours, elle a souri, et elle a dit, Je suis tombée et son regard disait, Maîtresse tu ne sauras jamais. Elle a ajouté, Je suis très maladroite, mais ce n'étaient déjà plus ses mots, c'était la ritournelle à servir en toute situation problématique."
Les parents ont un tel pouvoir sur leurs enfants. Mentir.
S’en souvenir. Passer pour la famille parfaite. Aller jusqu’à monter de toute
pièce l’enlèvement de Diana. Prendre à parti le frère qui, lui, doit passer
pour un grand frère méchant qui frappe sa petite sœur.
Je suis ressortie essoufflée de cette lecture. Et surtout
très énervée. J’avais envie que Diana se libère de tout ça et qu’elle arrête de
jouer ce rôle. Et puis j’ai découvert des gens lutter pour mettre fin à sa
souffrance et d’autre se ficher éperdument du sort de Diana parce que c’est «
la procédure ». Bien sûr, ce n’est qu’un roman et se révolter pour une fiction
est stupide. Mais ce qui m’a fendu le cœur a été de me dire que ce n’est
sûrement pas une fiction pour quelques familles…
Un roman qui marque au fer rouge les esprits.
Points positifs :
- La narration choisie par l'auteur
- La vraisemblance de l'histoire
- La durée du récit
Maintenant, je vais essayer de lire des livres plus joyeux !
Coucou jolie chronique c'est triste de voir que se genre d'histoire existe malheureusement en vrai. Je vais de se pas ajoute se livre a ma wl merci a toi
RépondreSupprimerMerci pour le compliment. Et oui... triste réalité !
SupprimerJe suis ravie si j'ai pu te donner envie de lire ce livre.
Ce livre m'a fait envie dès sa sortie. Pourtant, je ne l'ai pas lu. Il y a tant de livres à découvrir ! Le sujet est difficile, mais pourtant il est le lot de trop nombreux enfants. Ton avis donne envie de se plonger dans ce roman, alors peut-être que je le lirais s'il recroise ma route.
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