5 mai 2013

Les Vaches de Staline de Sofi Oksanen

"Je me suis mise à mesurer le temps en kilocalories."


Les "vaches de Staline", c'est ainsi que les Estoniens déportés en Sibérie désignèrent les maigres chèvres qu'ils trouvèrent là-bas, dans une sorte de pied de nez adressé à la propagande soviétique qui affirmait que ce régime produisait des vaches exceptionnelles. C'est aussi le titre du premier roman de Sofi Oksanen, dont l'héroïne, Anna, est une jeune finlandaise née dans les années 1970, qui souffre de troubles alimentaires profonds. La mère de celle-ci est estonienne, et afin d'être acceptée de l'autre côté du "Mur", elle a tenté d'effacer toute trace de ses origines et de taire les traumatismes de l'ère soviétique.
Sofi Oksanen décrit avec une grande puissance d'évocation les obsessions de ces deux femmes : Anna ne pense qu'à contrôler l'image de son corps, tandis que sa mère raconte sa rencontre avec le "Finlandais", à Tallin, dans les années 1970, avec une sorte de distance glaçante, comme si sous ce régime de surveillance, la peur s'infiltrait jusque dans les rapports de séduction. Ne serait-ce pas ce passé qui hante encore le corps de sa fille ?




                Voici un roman acheté dès sa sortie, au prix le plus fort. J’avais adoré Purge de cette même auteure alors je ne pouvais pas ne pas lire celui-ci. Cela faisait très longtemps que je voulais le lire alors, ça y est, je me suis enfin lancée.

                Dans ce roman, nous suivons lors des premières pages Ana, une femme qui à pris l’habitude de vomir après chaque repas: une boulimique. Et puis, nous rencontrons Katariina, sa mère qui nous raconte son histoire, son amour pour ce Finlandais et la situation dans les années 1970’s dans les pays de l’Est. Et tout cela est flou.

                En effet, j’ai eu beaucoup de mal à tout suivre. Ce n’est pas une lecture estivale, loin de là. Le sujet traité est plutôt dur : la vie en Finlande, les origines Estoniennes de la mère, qu’il faut cacher. Et puis tout se mélangeait quelques fois, je perdais le fil, les noms des personnages, qui était qui, etc. Une petite déception donc pour ce roman. J’ai adoré, ceci dit, me plonger dans cet univers des pays nordiques à toutes les époques dès les années 40 à peu près. J’ai appris quelques petites choses mais le point négatif c’est que l’histoire, je ne l’ai pas trouvé transcendante. Alors, bien sûr, cette auteure à un talent indéniable mais je n’ai pas su accrocher avec ce roman (contrairement à Purge). Le plus intéressant dans tout cela, à la limite serait la vie de Katariina et de sa mère Sofia, mais celle d’Ana, la fille qui vit à notre époque est plate et longue : elle a du mal à s’attacher à un homme, elle a beaucoup de secrets en ce qui concerne l’alimentation et elle recherche dans son enfance pourquoi elle en est arrivée là.

                Bref, une déception et j’en suis déçue. Je m’attendais à mieux. S’il n’y avait eu que la vie de Katariina ça m’aurait bien plu et ça aurait été moins compliqué. Recommencerai-je avec cette auteure ?

12/20

 



 

1 commentaire:

  1. J'ai très envie de lire "Purge" de cette auteur, par contre celui-là ne me tente pas plus que ça ! :)

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