26 juillet 2013

J'étais derrière toi de Nicolas Fargues

"A t-on le droit, pour sauver égoïstement sa peau, de quitter celui ou celle que l’on a aimé à la vie à la mort ? As tu le droit de laisser tomber l’autre, lorsqu’il va moins bien que toi qu’il est plus vulnérable que toi et qu’il est tacitement établi entre vous que son si fragile équilibre dépend de ta décision ou non de rester ?"



C'est dans la trentaine que la vie m'a sauté à la figure. J'ai alors cessé de me prendre pour le roi du monde et je suis devenu un adulte comme les autres, qui fait ce qu'il peut avec ce qu'il est. J'ai attendu la trentaine pour ne plus avoir à me demander à quoi cela pouvait bien ressembler, la souffrance et le souci, la trentaine pour me mettre, comme tout le monde, à la recherche du bonheur. Qu'est-ce qui s'est passé? Je n'ai pas connu la guerre, ni la perte d'un proche, ni de maladie grave, rien. Rien qu'une banale histoire de séparation et de rencontre.






                Le titre, la couverture et le résumé me tentaient beaucoup ! C’est pourquoi,  lorsque je l’ai vu dans une bouquinerie je me suis laissé tenter. Je ne connaissais pas cet auteur mais après quelques recherches, j’ai vu qu’il avait écrit un certains nombres de livres. Je les ai donc notés.
                Dans ce roman, nous rencontrons le narrateur, séparé pour un petit moment d’avec sa femme car ça ne va plus. Lui, trop gentil, trop naïf et elle, trop dominatrice. Elle profite de sa gentille et sa soumission. Au restaurant, Alice lui fait parvenir un petit mot avec son numéro de téléphone. Beaucoup de questions passent dans la tête du jeune homme : faut-il l’appeler ? et pourquoi cette femme lui donne-t-elle son numéro ? cela doit-il aller plus loin ? Et puis les questions laissent place à la fameuse décision.
                J’ai beaucoup aimé, tout d’abord, la façon dont l’auteur raconte l’histoire. C’est sur le ton de la conversation, c’est comme si l’auteur nous tutoyais puisqu’il raconte tout à un ami à lui. Pas de sauts de ligne, pas de chapitres. Tout, nous est conté à la suite, sans pauses. Je me suis attaché à l’homme car il est très naïf (il y en a que ça peut énerver, bien sûr) et j’ai détesté Alexandrine, sa femme pour son côté méprisant et bien trop dominatrice. Alice semble être la femme idéale et on l’a comprends dans ses choix. C’est un roman qui d’après le titre laisse présumer de belles choses mais le narrateur nous démontre le contraire. Ce qui est plaisant aussi dans la lecture de ce genre de roman c’est le côté banal (comme c’est dit dans le résumé). Cette histoire n’a rien d’extraordinaire dans le sens où des rencontres on en fait tous les jours, on a tous été amoureux au moins une fois, on a tous connu quelqu’un ou soi-même avec une vie de couple qui défaille. Ceci est très plaisant, ce qui l’est moins, c’est la banalité de l’adultère.
                Bref, un roman d’amour (car malgré la haine qui peut s’y trouver, il y a de l’amour) que je n’ai pas trouvé trop mielleux et dont l’écriture m’a beaucoup plu ! Je réitérerai mon expérience avec cet auteur


 
 
 
13/20







Ma première lecture d'un auteur

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