Lolita de Vladimir Nabokov

"Il m’a brisé le cœur. Toi, tu n’as brisé que ma vie."

Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-lii-ta : le bout de la langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois reprises, contre les dents. Lo. Lii. Ta.
Le matin, elle était Lo, simplement Lo, avec son mètre quarante-six et son unique chaussette. Elle était Lola en pantalon. Elle était Dolly à l'école. Elle était Dolorès sur les pointillés. Mais dans mes bras, elle était toujours Lolita.

  J'avais acheté ce roman dans l'espoir de le lire rapidement, et ce fut fait grâce à Carnet de lecture sur livraddict qui a proposé une lecture commune pour le 16 octobre. Je ne pensais pas pouvoir le lire ou du moins le finir pour la date étant donné le peu de temps libre que j'ai pour mes lectures personnelles. Je n'ai même pas pu faire celle du Ventre de Paris de Zola. Mais voilà, celle-ci je me suis convaincue de la faire car j'avais peur de le laisser trop longtemps dans ma PAL, autrement.

  Je ne vais pas vous le cacher longtemps, je reste très mitigé quant à la lecture de ce roman. Je m'attendais à un roman "d'amour" un peu étrange mais pas à ça. Je pensais que Lolita était une prostituée et non une enfant, je suis donc restée scotchée quand je m'en suis rendu compte. J'adorais l'écriture, je suis resté accroché au roman mais avec, à chaque page tournée, un peu plus de mal. M'immiscer dans cette relation enfant-adulte me rendait mal à l'aise. Découvrir leurs ébats me gênait et j'ai fini par essayer de faire abstraction de tout ça, de voir les "bons cotés", c'est à dire l'amour qu'Humbert a pour Lolita, j'essayais de trouver ça joli mais je ne pouvais pas, c'était plus fort que moi. A chaque ligne lue je détestais cet homme un peu plus.

  Alors, oui, l'écriture est splendide et je pense que c'est grâce à elle que j'ai persisté. Autrement, je pense être passé à côté de l'histoire en elle-même, du fond. Mais je ne pouvais pas approfondir ma critique parce que c'était trop dur pour moi. J'ai trouvé les 500 pages affreusement longues, je n'avais qu'une envie c'était que leur road trip américain s'arrête, qu'il finisse par ne plus l'aimer, qu'elle le dégoûte  Mais rien de tout ça, jusqu'au bout, l'histoire d'amour est prégnante et elle se confond avec un amour paternel.

  Bref, une lecture qui ne m'a pas laissé indifférente malheureusement  J'ai eu très mal en lisant ce livre. Une très belle écriture donc je continuerais à découvrir cet auteur mais je veux, à présent arrêter de lire ce genre de roman qui me touche beaucoup trop.

08/20