"La beauté d'une femme est un trésor qui n'a pas de prix."
Dans la Chine de Mao, savoir lire, c'est déjà faire partie des
intellectuels. Et on ne badine pas avec les intellectuels : on les
envoie se rééduquer dans les campagnes, travailler dans des rizières ou
dans des mines. C'est ce qui est arrivé au narrateur et à son ami Luo,
si jeunes et déjà marqués du sceau infamant d'"ennemis du peuple". Pour
ne pas sombrer, ils ont heureusement encore quelques histoires, quelques
films à se raconter, mais cela fait bien peu. Jusqu'à ce que, par
miracle, ils tombent sur un roman de Balzac : petit livre à lire en
cachette, tellement dangereux, mais tellement magique, qui changera le
cours de leur vie en leur ouvrant la porte de la fille du tailleur, en
rendant possible ce qui ne l'aurait jamais été...
Voici
un livre que j’avais acheté en brocante parce que je voyais beaucoup de bons
avis. Un roman qui semblait être un hymne à la littérature française. Ayant
essayé quelques auteurs asiatiques, je me suis de nouveau lancé avec celui-ci
et encore une fois je suis convaincue par leur façon d’écrire. C’est doux,
c’est pur !
Le
titre m’a tout de suite intrigué ! Pourquoi et comment assembler Balzac à une
petite tailleuse chinoise ? Au début du roman, les questions ne sont pas
encore résolues et puis plus les pages défilent et plus le titre se fait
comprendre. Et c’est magnifiquement trouvé. Le lecteur se trouve plongé dans l’histoire,
après la Révolution culturelle de 1968 en Chine. Le livre est historique
puisque celui (comme moi) qui n’y connaissait pas grand-chose se trouve un
minimum informé et a envie d’en savoir plus.
Le
narrateur qui raconte l’histoire est un des personnages principaux de l’histoire
et il nous fait le récit de sa rencontre avec Luo, du comment et du pourquoi il
est arrivé sur le Phénix du ciel et aussi comment ils ont rencontré la petite
tailleuse chinoise. J’ai adoré, vraiment la façon dont tout cela est raconté. J’ai
trouvé ça beau (et pourtant il n’y a pas que du beau) et poétique. Ces deux
personnages ne sont pas particulièrement attachants, on garde une certaine
distance entre eux et nous. Était-ce le souhait de l’auteur ? Malgré cela
j’ai trouvé la petite tailleuse très touchante et attachante. Son histoire nous
prend aux tripes et la fin est splendide. La littérature qu’elle nous soit
étrangère ou non, nous fait comprendre beaucoup de choses. Elle nous amène à
réfléchir sur sa propre condition, elle nous forge.
Bref,
vous l’aurez compris j’ai été ravie de faire cette LC car elle m’a permis de
découvrir ce petit bijou de la littérature asiatique. Ce n’est pas un coup de cœur
car je n’ai pas réussi à m’attacher, à entrer complètement dans l’histoire mais
cette dernière est très belle. Un très bel hommage à la littérature en général.
15/20
ah ! souvenir du Brevet tout ça !
RépondreSupprimerJe garde un très bon souvenir de ce roman lu il y a au moins 7 ans! =)
RépondreSupprimerIl est dans ma bibliothèque :D
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