"Charlotte veut éblouir Alfred, c’est certain.
Mais son espoir est complexe.
Après le sentiment de force, elle retombe dans le doute.
Et passe son temps à se déprécier.
Elle ne peut croire qu’elle suscite un intérêt véritable.
L’homme se rendra forcément compte de sa médiocrité.
C’est une évidence."
Après le sentiment de force, elle retombe dans le doute.
Et passe son temps à se déprécier.
Elle ne peut croire qu’elle suscite un intérêt véritable.
L’homme se rendra forcément compte de sa médiocrité.
C’est une évidence."
Ce roman retrace la vie de Charlotte
Salomon, artiste peintre morte à vingt-six ans alors qu’elle était
enceinte. Après une enfance à Berlin marquée par une tragédie familiale,
Charlotte est exclue progressivement par les nazis de toutes les
sphères de la société allemande. Elle vit une passion amoureuse
fondatrice, avant de devoir tout quitter pour se réfugier en France.
Exilée, elle entreprend la composition d’une œuvre picturale
autobiographique d’une modernité fascinante. Se sachant en danger, elle
confie ses dessins à son médecin en lui disant : «C’est toute ma vie.»
Portrait saisissant d’une femme exceptionnelle, évocation d’un destin
tragique, Charlotte est aussi le récit d’une quête. Celle d’un écrivain
hanté par une artiste, et qui part à sa recherche.
Première
critique de l’année. Et quelle critique ! J’ai le trac.
Petite histoire du livre ?
Je le veux depuis sa sortie. Parce que c’est David Foenkinos. Et peu m’importait
le sujet. Début décembre, l’auteur vient dans ma ville pour une séance de
dédicaces, une rencontre et l’avant première des Souvenirs (film de Jean-Paul Rouve) ! J’y vais, évidemment !
Et là, je l’entends nous parler de son nouveau livre, Charlotte. Et là, c’est le coup de foudre (pour le livre et pour David Foenkinos *.*). Il parle de Charlotte
avec passion et respect, et j’ai l’impression de la connaître. Je tanne mes
parents avec ce livre, avec cette rencontre. J’en parle à tout le monde. J’ai
des étoiles dans les yeux. Alors mes parents m’offrent Charlotte à Noël. Aussitôt reçu, aussitôt lu !
Et je
me suis délectée de chaque phrase. J’ai bu tous ses mots. Je rencontrais enfin
Charlotte.
Pour ne pas retarder trop la
critique, je l’annonce haut et fort et qu’importe ce que diront les autres. Ce
fut un coup de cœur. C’est magique, c’est beau, c’est doux, c’est brutal ! Il
faut que tout le monde connaisse Charlotte Salomon, cette jeune peintre allemande
et juive, morte à 24 ans en déportation. Il faut connaître son histoire pour
connaître et comprendre son œuvre. J’ai l’impression de ne pouvoir rien dire
des personnages, ne pas pouvoir les critiquer (positivement ou négativement)
parce qu’ils ont des circonstances atténuantes, parce qu’ils ont vécu (le pire).
Après
avoir lu ce livre, je veux qu’il y ait une exposition non loin de chez moi pour
découvrir son œuvre entière. Maintenant que je la connais un peu. J’ai aimé
beaucoup de choses dans ce roman : l’écriture évidemment, encore et
toujours mais aussi la façon dont cela est raconté (l’écriture en vers, les
points à chaque fin de vers comme s’il fallait qu’on reprenne notre respiration
à chaque fois), le fait qu’il nous fasse part de sa quête, les endroits où il
est allé pour pouvoir écrire ce roman.
Il a
tellement bien fait les choses. La vie de Charlotte méritait un roman et il l’a
fait : son amour pour Alfred, ses pérégrinations, son caractère, la vie de
sa famille, le secret de ses œuvres et Ottilie Moore qui en prend soin. C’est
comme dans un film. Mais rien ne finit bien. Ou presque !
Bref,
merci David Foenkinos pour ce bijou ! Encore ! Mais celui-ci encore
plus que les autres ! Un coup de cœur ! A lire, à relire ! A
faire découvrir !
20/20
Une très belle critique pour un roman unique! <3
RépondreSupprimerWow ! Ta chronique est juste sublime ! J'avais lu La délicatesse de cet auteur et j'avais carrément détesté, même pire que ça ! Mais je sais que tu adores cet auteur, alors j'ai envie de lui laisser une autre chance... Tu me conseillerais lequel ?
RépondreSupprimerIl y en a beaucoup que j'ai aimé de cet auteur, évidemment ^^
SupprimerMais Les Coeurs autonomes est vraiment une belle histoire ! Je le conseille souvent.
Après c'est délicat (ahah)... La Délicatesse avait été un coup de coeur pour moi. Tu n'adhères peut-être pas à son style.
Pour Charlotte, j'ai l'impression qu'on ne peut pas détester de par l'histoire qui nous touche forcément :)
Charlotte file de suite dans ma WL grâce à ta très belle chronique!
RépondreSupprimerAlors ça ! ça me touche vraiment !!
SupprimerMoi aussi j'ai beaucoup aimé...mais il n'est pas un coup de coeur, parce-que justement, c'est l'histoire de Charlotte qui est touchante et Foenkinos s'en fait un très bon porte-parole. Donc tu as raison de dire qu'on ne peux pas détester ce roman et de le conseiller à qui n'aime pas Foenkinos ;-)
RépondreSupprimerWow, ta chronique donne envie! J'ai souvent vu passer le roman sans trop m'y attarder, mais je le prend en note... ;)
RépondreSupprimerO.o Ça me fait trop plaisir :)
SupprimerJe le vois partout et je crois que je le lirai
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup hésité mais je pense que je lirais ce livre. En tous cas, ta très bonne critique donne envie de le découvrir, c'est sûr. :)
RépondreSupprimerJ'avais déjà dans l'ambition de le lire mais là... il faut vraiment que je le lise =)
RépondreSupprimerY'a plus qu'à ;)