13 janvier 2015

Oeuvres érotiques complètes d'Apollinaire

/!\ PUBLIC AVERTI /!\

En 1934, soit seize ans après sa mort, paraissent - sous le manteau - Les Œuvres érotiques complètes de Guillaume Apollinaire. Cet ouvrage constitué de trois tomes et rehaussé des prodigieuses illustrations de Berthommé Saint-André comprenait Les Onze Mille Verges, Les Exploits d'un jeune Don Juan et Poésies. Il n'a jamais été réédité tel quel depuis. Hormis les poésies où le génie d'Apollinaire dépasse tout entendement, le texte phare demeure incontestablement Les Onze Mille Verges, jugé "plus fort que le marquis de Sade".









                L’histoire de ce livre est assez particulière. Dans les études que je fais cette année, en littérature du XXème siècle nous avons parlé d’Apollinaire et surtout de sa vie personnelle très en détail et c’est là que j’ai appris que ce poète aux vers si doux, si beaux avait aussi écrit des œuvres érotiques. Et pas des moindres. 

Alors évidemment, quand La Musardine m’a proposé une réédition, je n’ai pas hésité. Ce livre recueille Onze mille verges, Les Exploits d’un jeune Don Juan et Poésies. En critique générale, je peux dire que j’ai adoré les préfaces d’Alexandre Dupouy qui permettent de resitué les œuvres. Mais par contre c’est du sexe sale, voire écœurant.

                Commençons par Onze mille verges : pour raconter un peu l’histoire, c’est le Prince Vibescu qui couche avec Culculine et Alexine. Un jour alors qu’ils sont en plein acte, à trois, des cambrioleurs entrent chez eux les volent, profitent d’eux et les laissent pour mort. Le prince Vibescu retrouve l’un d’eux: Cornaboeux qui deviendra son compagnon par la suite. Tous deux vont avoir des aventures toutes plus rocambolesques les unes que les autres. Dans cette histoire, tout défile ! Et ça en devient vraiment très sale. Je sautais certaines scènes tellement j’étais choquée : il y a de la pédérastie, de la scatomanie, de la bestialité, de la nécrophilie et j’en passe...

                Et on retrouve cela dans Les Exploits d’un Don Juan. On peut y ajouter l’inceste. Dans cette histoire, c’est Roger adulte qui nous raconte sa découverte de la sexualité (jusque-là ça va, c’est un petit garçon, c’est normal) mais ça part trop loin dès qu’il commence à soumettre sa tante et toutes les femmes qui l’entoure et à les mettre enceinte. 

                Finalement, Poésies reste très sobre à côté. Je ne suis pas une grande adepte de poésie et celle-ci semble abstraite malgré que l’auteur ne tourne pas autour du pot.

                Je ne sais pas si Apollinaire était vraiment comme ça (quoique si on lit certaines Lettres à Lou, on peut se le demander) mais je ne peux pas le prendre au second degré ou même si c’est de la parodie, je ne peux pas. C’est bien trop sale, bien trop écœurant ! Ce n’est pas érotique, c’est carrément pornographique !

                Bref, je suis une adepte de la littérature érotique, vous le savez maintenant mais il ne faut pas que ça soit sale comme ça à m’en dégouter. Ceci dit, tant que ça reste soft, les scènes sont chaudes bouillantes et prêtent à rêver.


Je n'arrive pas à noter ce livre !


 

SORTIE LE 22 JANVIER 

2 commentaires:

Un petit mot pour me dire ce que vous en pensez ?