"La
chouquette est une bouchée fondante, elle est mâchouillée et gobée. Son destin
est éphémère, elle doit coller aux molaires et remplir le ventre, être sucrée
et rassurante. La chouquette apaise les maux, elle combat l’irritabilité et la
déprime. Ben cicatrise ses blessures dans la pâte à choux cuite au four."
Les sentiments ne sont pas de mise en période électorale, pourtant, quatre individus égarés dans Paris ont envie d'entendre parler d'amour...
Après Super Tragique, Nicolas Robin nous propose avec l'humour qu'on lui connait, son roman le plus personnel sur la peur de l'attachement...
Après Super Tragique, Nicolas Robin nous propose avec l'humour qu'on lui connait, son roman le plus personnel sur la peur de l'attachement...
J’ai lu
ce livre dans le cadre du challenge
Topics and Challenges de Fanny puisque pour le mois de février il fallait lire
une romance. En gros, j’ai lu un roman d’amour. Je l’avais acheté en vacances l’année
dernière et je regrette de ne pas l’avoir commencé plus tôt ! Un coup de cœur !
Ce
roman est très peu connu et c’est dommage... J’espère que grâce à cet article
certains d’entre vous aurons envie de le lire. Dès le début nous rencontrons
Joakim que sa petite amie quitte pour un ami handballeur à lui. Tout cela se
fait sur un plateau TV. Traumatisé, Joakim s’enfuit en courant. Saut de ligne,
nous rencontrons à présent Ben et son petit ami qui n’a que faire d’un
boulot, de participer aux tâches ménagères, à la vie de leur couple. Saut de ligne, c’est à présent Bérengère que
nous suivons dans un avion car elle est hôtesse de l’air. Mais elle se plaint
de ce boulot où elle semble prise pour une boniche. Et enfin, Francine apparait :
mariée, heureuse mais elle se rend compte qu’elle ne connait pas vraiment ses racines.
Voilà
le début du roman. A chaque paragraphe, chacun des personnages. Les uns après
les autres. Et puis au fil des pages les uns avec les autres. Tout cela sur
fond des élections présidentielles de 2007 : Nicolas Sarkozy ou Ségolène
Royal ? Je m’implique très peu en politique et ce côté de l’histoire n’est
pas envahissant. C’est même plutôt intéressant de voir comment les personnages
argumentent leur point de vue pour tenter de convaincre les autres. Et jamais
le lecteur ! Attention, ce n’est pas un roman de propagande ou quoique ce
soit !
Certains
personnages m’ont plus plu que d’autres : Ben, par exemple. On le sent
désemparé, on veut l’aider, on veut lui ouvrir les yeux et puis la fin nous achève.
Vraiment. Cette partie de l’histoire m’a fait verser ma petite larme. Francine
est une femme très forte que j’ai vraiment aimée. Bon, Bérengère m’a énervée au
plus haut point, jamais satisfaite de ce qu’elle a, elle se plaint à Goldie,
une amie prostituée. J’avais envie de lui dire : « tu n’as pas honte
de te plaindre face à elle ? ». Joakim, lui, j’ai appris à l’aimer.
Au fil des pages. C'est toujours cette expression qui revient dans ma critique car j'ai vraiment ressenti une évolution, une progression dans ma lecture.
Je vous
avoue qu’au début de ma lecture, ça allait bien, j’étais ravie de commencer
quatre histoires d’amour d’un coup. Je partais bien. Et puis au fur et à
mesure, le temps me semblait long. Mais dans le dernier tiers, c’est là que
tout se révèle... et c’est là le plus beau ! Tous les thèmes qui gravitent
autour de l’amour sont là : l’amour charnel, fraternel, maternel,
platonique, égoïste, sans retour. Mais aussi la jalousie, le sentiment de
perte, l’attachement, le relâchement, le bonheur dans les petites choses, la
solidarité, la solitude. C’est une palette de sentiments qui nous prend au
corps (au coeur?). On ne sait plus où donner de la tête ! Le lecteur se reconnait
forcément dans un de ces personnages. Ils sont si proches de nous de par leur
expérience, leurs sentiments, leurs vies.
Les
stéréotypes tombent, les caricatures s’effacent pour laisser place à la vraie
vie. A la vérité.
Pour parler
un peu de la forme plus que de la forme, je dis oui aussi. Le roman est partagé
en 7 chapitres tous appelé par une sorte d’amour : amour passion, amour appétit,
amour amitié, amour famille, amour grâce,
amour infini. L’écriture de l’auteur m’a beaucoup plu. Je ne connais pas
cette maison d’édition [MiC_MaC] mais bonjour les coquilles ! C’est ce qui
m’a le plus dérangé.
Bref un
point faible de rien du tout pour un récit à la puissance de l’amour
exceptionnel. Il faut que ce livre soit plus connu, vraiment ! Une petite
merveille de l’amour.
19/20
Je peux le faire voyager s'il vous tente !
Je peux le faire voyager s'il vous tente !
Bonjour ! Au fur et à mesure de mes lecture je suis tombée sur ton blog, et les livres dont tu fais les critiques me parlent bien. J'aime aussi quand les auteurs écrivent sur les sentiments amoureux en mêlant plusieurs personnages. ça les développe et c'est réjouissant pour nous lecteur.
RépondreSupprimerL'intitulé des chapitres me fait penser aux 7 verbes "aimer" en grec (quand nous n'en avons que 1 pour décrire tous les sentiments) et ils correspondent à différentes façons d'aimer ; on retrouve aussi l'amour passion, mais l'amour-amitié est beaucoup plus valorisé, tandis que l'amour infini est l'amour fraternel et inconditionnel. Ta critique me donne envie de voir comment l'auteur en parle dans son livre.
J'ai aussi un blog de critique littéraires, plutôt contemporains, delaynomore.kazeo.com. Je serais ravie que tu y fasses un tour :)