4 mars 2015

Je sais pas dire je t'aime de Nicolas Robin

"La chouquette est une bouchée fondante, elle est mâchouillée et gobée. Son destin est éphémère, elle doit coller aux molaires et remplir le ventre, être sucrée et rassurante. La chouquette apaise les maux, elle combat l’irritabilité et la déprime. Ben cicatrise ses blessures dans la pâte à choux cuite au four."

Les sentiments ne sont pas de mise en période électorale, pourtant, quatre individus égarés dans Paris ont envie d'entendre parler d'amour...
Après Super Tragique, Nicolas Robin nous propose avec l'humour qu'on lui connait, son roman le plus personnel sur la peur de l'attachement...








                J’ai lu ce livre dans le cadre du challenge Topics and Challenges de Fanny puisque pour le mois de février il fallait lire une romance. En gros, j’ai lu un roman d’amour. Je l’avais acheté en vacances l’année dernière et je regrette de ne pas l’avoir commencé plus tôt ! Un coup de cœur !

                Ce roman est très peu connu et c’est dommage... J’espère que grâce à cet article certains d’entre vous aurons envie de le lire. Dès le début nous rencontrons Joakim que sa petite amie quitte pour un ami handballeur à lui. Tout cela se fait sur un plateau TV. Traumatisé, Joakim s’enfuit en courant. Saut de ligne, nous rencontrons à présent Ben et son petit ami qui n’a que faire d’un boulot, de participer aux tâches ménagères, à la vie de leur couple. Saut de ligne, c’est à présent Bérengère que nous suivons dans un avion car elle est hôtesse de l’air. Mais elle se plaint de ce boulot où elle semble prise pour une boniche. Et enfin, Francine apparait : mariée, heureuse mais elle se rend compte qu’elle ne connait pas vraiment ses racines.

                Voilà le début du roman. A chaque paragraphe, chacun des personnages. Les uns après les autres. Et puis au fil des pages les uns avec les autres. Tout cela sur fond des élections présidentielles de 2007 : Nicolas Sarkozy ou Ségolène Royal ? Je m’implique très peu en politique et ce côté de l’histoire n’est pas envahissant. C’est même plutôt intéressant de voir comment les personnages argumentent leur point de vue pour tenter de convaincre les autres. Et jamais le lecteur ! Attention, ce n’est pas un roman de propagande ou quoique ce soit !

                Certains personnages m’ont plus plu que d’autres : Ben, par exemple. On le sent désemparé, on veut l’aider, on veut lui ouvrir les yeux et puis la fin nous achève. Vraiment. Cette partie de l’histoire m’a fait verser ma petite larme. Francine est une femme très forte que j’ai vraiment aimée. Bon, Bérengère m’a énervée au plus haut point, jamais satisfaite de ce qu’elle a, elle se plaint à Goldie, une amie prostituée. J’avais envie de lui dire : « tu n’as pas honte de te plaindre face à elle ? ». Joakim, lui, j’ai appris à l’aimer. Au fil des pages. C'est toujours cette expression qui revient dans ma critique car j'ai vraiment ressenti une évolution, une progression dans ma lecture.

                Je vous avoue qu’au début de ma lecture, ça allait bien, j’étais ravie de commencer quatre histoires d’amour d’un coup. Je partais bien. Et puis au fur et à mesure, le temps me semblait long. Mais dans le dernier tiers, c’est là que tout se révèle... et c’est là le plus beau ! Tous les thèmes qui gravitent autour de l’amour sont là : l’amour charnel, fraternel, maternel, platonique, égoïste, sans retour. Mais aussi la jalousie, le sentiment de perte, l’attachement, le relâchement, le bonheur dans les petites choses, la solidarité, la solitude. C’est une palette de sentiments qui nous prend au corps (au coeur?). On ne sait plus où donner de la tête ! Le lecteur se reconnait forcément dans un de ces personnages. Ils sont si proches de nous de par leur expérience, leurs sentiments, leurs vies. 

                Les stéréotypes tombent, les caricatures s’effacent pour laisser place à la vraie vie. A la vérité.

                Pour parler un peu de la forme plus que de la forme, je dis oui aussi. Le roman est partagé en 7 chapitres tous appelé par une sorte d’amour : amour passion, amour appétit, amour amitié, amour famille, amour grâce,  amour infini. L’écriture de l’auteur m’a beaucoup plu. Je ne connais pas cette maison d’édition [MiC_MaC] mais bonjour les coquilles ! C’est ce qui m’a le plus dérangé.

                Bref un point faible de rien du tout pour un récit à la puissance de l’amour exceptionnel. Il faut que ce livre soit plus connu, vraiment ! Une petite merveille de l’amour.


 19/20



Je peux le faire voyager s'il vous tente !

1 commentaire:

  1. Bonjour ! Au fur et à mesure de mes lecture je suis tombée sur ton blog, et les livres dont tu fais les critiques me parlent bien. J'aime aussi quand les auteurs écrivent sur les sentiments amoureux en mêlant plusieurs personnages. ça les développe et c'est réjouissant pour nous lecteur.
    L'intitulé des chapitres me fait penser aux 7 verbes "aimer" en grec (quand nous n'en avons que 1 pour décrire tous les sentiments) et ils correspondent à différentes façons d'aimer ; on retrouve aussi l'amour passion, mais l'amour-amitié est beaucoup plus valorisé, tandis que l'amour infini est l'amour fraternel et inconditionnel. Ta critique me donne envie de voir comment l'auteur en parle dans son livre.
    J'ai aussi un blog de critique littéraires, plutôt contemporains, delaynomore.kazeo.com. Je serais ravie que tu y fasses un tour :)

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