17 mars 2016

L'Atelier 10

Cet article sera un peu spécial car je vais vous parler d’une maison d’édition. D’une petite maison d’édition : l’Atelier 10 ! Mais je tiens à être claire dès le début, cet article n’est pas du tout un partenariat. Si j’en parle c’est uniquement par plaisir et non parce que la maison d’édition me l’a demandé.

Je l’ai découverte grâce à Caroline Leblond qui, lors de notre rencontre m’a conseillé de lire Faire l’amour d’Anne-Marie Olivier. Elle m’a totalement convaincue alors à peine rentrée chez moi, je l’ai commandé sur le site de l’Atelier 10.

L’Atelier 10 est une entreprise sociale basée à Montréal qui produit un magazine : Nouveau Projet et deux collections de livres : Documents et Pièces. Je ne vous parlerai ici que de la seconde collection. Après avoir lu Faire l’amour, j’ai emprunté à la bibliothèque S’appartenir(e) – lu lors de la journée de la femme – et La Fête sauvage.

Les trois ouvrages lus sont des retranscriptions de spectacles, de pièces jouées sur scène. A la fin de chaque recueil, nous retrouvons des photos des acteurs sur scène, des auteurs en train de rédiger leurs textes. La langue est le français mais deux des trois livres sont des collectifs donc chacun y va de sa façon d’écrire et quelques fois nous y retrouvons du français québécois. Et c’est ce que j’aime particulièrement lorsque je découvre des livres québécois. Faire l’amour fut mon préféré parce que ça parle d’amour tout simplement et aussi parce que j’ai découvert la magnifique plume d’Anne-Marie Olivier.

Ce livre parle d’amour sous ses différentes formes : familial, hétérosexuel, homosexuel, la rupture, la rencontre, etc. Ces amours sont rapportés sous différentes formes d’écriture : des dialogues, des fragments de pensées, de la narration. J’ai adoré tourner les pages, lire et relire certains passages tous plus remarquables les uns que les autres.
 



La Fête sauvage est basé sur la culture québécoise et leurs revendications : celle d’un pays qui leur serait propre, d’une langue à eux, d’une culture qui serait la leur et non celle des américains ou des européens. Ce recueil m’a moins parlé, évidemment, puisque je ne suis pas québécoise mais j’ai trouvé ça beau : un collectif réuni pour parler de soi, de sa culture, pour revendiquer ce qu’ils sont. Ce sont plein de petits textes, encore une fois très bien écrits, qui se prennent au sérieux (mais pas trop) et qui espèrent changer le mouvement grâce aux mots.

Texte de Steve Gagnon
Texte de Véronique Côté

Enfin, S’appartenir(e) a été lu lors de la journée de la femme car elles sont à l’honneur dans ce recueil qui a les mêmes préoccupations que le précédent ! Un collectif de femmes qui provoque, qui cherchent à faire bouger les mentalités de cette région qu’est le Québec. L’espérance de changer l’inconscient collectif. De petits textes, des femmes qui parlent, qui tentent de créer un électrochoc, qui tentent de rappeler les gens à leur réalité.

Collectif
 

(Si j'avais pu, je vous aurais mis encore plus d'extraits...)



Vous l’aurez compris, je suis séduite par cette collection. En tant que française, les sujets abordés paraissent loin de mon quotidien et pourtant, ces livres m’ont permis de prendre conscience de ce qu’est le combat de ces habitants (chez lesquels j’ai évolué pendant plus de six mois) pour se revendiquer libre et autonome. Un moyen de connaitre leur culture et de se sentir un peu plus proche d’eux.


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