Cet article sera un peu spécial
car je vais vous parler d’une maison d’édition. D’une petite maison
d’édition : l’Atelier 10 !
Mais je tiens à être claire dès le début, cet article n’est pas du tout un partenariat.
Si j’en parle c’est uniquement par plaisir et non parce que la maison d’édition
me l’a demandé.
Je l’ai découverte grâce à
Caroline Leblond qui, lors de notre rencontre m’a conseillé de lire Faire l’amour d’Anne-Marie Olivier. Elle
m’a totalement convaincue alors à peine rentrée chez moi, je l’ai commandé sur
le site de l’Atelier 10.
L’Atelier 10 est une entreprise
sociale basée à Montréal qui produit un magazine : Nouveau Projet et deux
collections de livres : Documents et Pièces. Je ne vous parlerai ici que
de la seconde collection. Après avoir lu Faire
l’amour, j’ai emprunté à la bibliothèque S’appartenir(e) – lu lors de la journée de la femme – et La Fête sauvage.
Les trois ouvrages lus sont des
retranscriptions de spectacles, de pièces jouées sur scène. A la fin de chaque recueil, nous retrouvons des photos des acteurs sur scène, des auteurs en train de rédiger leurs textes. La langue est
le français mais deux des trois livres sont des collectifs donc chacun y va de
sa façon d’écrire et quelques fois nous y retrouvons du français québécois. Et
c’est ce que j’aime particulièrement lorsque je découvre des livres québécois. Faire l’amour fut mon préféré parce que
ça parle d’amour tout simplement et aussi parce que j’ai découvert la
magnifique plume d’Anne-Marie Olivier.
Ce livre parle d’amour sous ses
différentes formes : familial, hétérosexuel, homosexuel, la rupture, la
rencontre, etc. Ces amours sont rapportés sous différentes formes d’écriture :
des dialogues, des fragments de pensées, de la narration. J’ai adoré tourner
les pages, lire et relire certains passages tous plus remarquables les uns que
les autres.
La Fête sauvage est basé sur la culture québécoise et leurs
revendications : celle d’un pays qui leur serait propre, d’une langue à
eux, d’une culture qui serait la leur et non celle des américains ou des
européens. Ce recueil m’a moins parlé, évidemment, puisque je ne suis pas
québécoise mais j’ai trouvé ça beau : un collectif réuni pour parler de
soi, de sa culture, pour revendiquer ce qu’ils sont. Ce sont plein de petits
textes, encore une fois très bien écrits, qui se prennent au sérieux (mais pas
trop) et qui espèrent changer le mouvement grâce aux mots.
Texte de Steve Gagnon |
Texte de Véronique Côté |
Enfin, S’appartenir(e) a été lu lors de la journée de la femme car elles
sont à l’honneur dans ce recueil qui a les mêmes préoccupations que le
précédent ! Un collectif de femmes qui provoque, qui cherchent à faire
bouger les mentalités de cette région qu’est le Québec. L’espérance de changer
l’inconscient collectif. De petits textes, des femmes qui parlent, qui tentent
de créer un électrochoc, qui tentent de rappeler les gens à leur réalité.
Collectif |
(Si j'avais pu, je vous aurais mis encore plus d'extraits...)
Vous l’aurez compris, je suis
séduite par cette collection. En tant que française, les sujets abordés
paraissent loin de mon quotidien et pourtant, ces livres m’ont permis de
prendre conscience de ce qu’est le combat de ces habitants (chez lesquels j’ai
évolué pendant plus de six mois) pour se revendiquer libre et autonome. Un moyen de
connaitre leur culture et de se sentir un peu plus proche d’eux.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Un petit mot pour me dire ce que vous en pensez ?