Huit saisons de Justin Cronin

"Comme c'est dur, pensa-t-elle, d'avoir vingt-deux ans et d'avoir déjà le plus mauvais souvenir de sa vie à trainer avec soi. Puis elle imagina une chambre forte, ou plutôt une sorte de petit coffre-fort, et enferma cette idée dedans."

 

Huit saisons, huit nouvelles qui, en fait, constituent un roman. L'histoire d'une famille dont chaque membre va son chemin : les études, le travail, le mariage, les enfants... Mais, chez Justin Cronin, ce n'est jamais un chemin facile, car chacun a son secret : un amour qui n'ose pas se déclarer, une grave maladie qu'on tente de cacher, un drame vécu autrefois qui revient vous hanter... Sous l'apparente banalité des jours et des destins, sous le tissu protecteur de l'affection et de l'entraide, se dissimulent bien des angoisses et des détresses.

          Je viens de terminer ce roman et ce qu'il m'en reste est un grand "Wah!". Bon la critique de la quatrième de couverture m'avait prévenue: "Une traversée de sentiments pleine de grâce". Et ça des sentiments il n'en manque pas le moins du monde. J'en ressors vraiment toute chamboulée.

          Huit saisons, huit histoires, huit dates, huit moments dans la vie de cette famille qui n'est pas très originale. Elle est comme tout le monde et c'est extrêmement touchant. Il y a les parents, la fille et le garçon, leurs enfants respectifs, leur mari et femme...

          Kay et son frère O'Neil sont touchants, bouleversants et c'est d'eux dont on parle le plus. Les enfants posent des questions innocentes et eux, se posent des questions d'adulte... Ce n'est peut-être pas un coup de cœur mais c'est un très grand plaisir d'avoir lu ce livre comme les secondes s'égrènent. On le commence et 345 pages plus tard, on se rend compte qu'il faut déjà refermer le livre parce que c'est fini et que cette famille doit vivre sa vie loin de ce récit. Y'a plus rien à dire, ils semblent loin de tous problèmes et c'est fini. Si vous avez l'occasion, lisez-le! L'écriture de l'auteur semble un peu difficile au début, car il y a pas mal de métaphores et c'est une écriture travaillée mais ça en vaut le coup. Enfin ce n'est que mon humble avis.

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