20 juillet 2012

Journal d'un vieux dégueulasse de Charles Bukowski

"pensez-vous qu'un jour le monde connaîtra une justice toute-puissante et pleine de bon sens ? je crains que non."
Journal d'un vieux dégueulasse de Charles Bukowski




C'est en 1967, dans le magazine anticonformiste Open City, qu'un poète presque inconnu commença de publier une chronique régulière. Avec une brutalité rarement égalée, doublée d'une superbe indifférence au scandale, il y exprimait sa révolte contre la société américaine, le pouvoir, l'argent, la famille, la morale. L'alcool, le sexe, les échos d'une vie marginale et souvent misérable y étaient brandis comme autant de signes de rupture. Depuis lors, l'auteur des Contes de la folie ordinaire, du sud de nulle part, de Pulp, disparu en 1994, est devenu célèbre. Ce Journal, ici édité dans une nouvelle traduction et dans sa version intégrale, n'est pas seulement un des sommets de son oeuvre, c'est un classique de la littérature contestataire, qui conserve, aujourd'hui encore, toute sa fraîcheur.






                Voici un livre qu'une personne charmante m'a offert, car cette même personne me parlait beaucoup de cet auteur. Je m'étais dit que je me l'achèterai et puis elle a été plus rapide que moi, m'a devancé et me l'a offert. Je me demandais dans quel récit j'allais m'embarquer... Rien que le titre donne le ton du livre. D'ailleurs, les gens qui m'ont vus lire ce livre dans les transports en commun ont du se demander quel genre de fille j'étais.
                Le livre de Bukowski présent regroupe donc plusieurs chroniques qu'il écrivait dans le journal OPEN CITY. On pourrait presque croire donc qu'il n'y a pas d'histoires, de fil conducteur mais c'est faux. Les chroniques faites concernent la vie même de l'auteur (ses amis, son enfance où il se rend compte qu'il devient un « homme frigorifié », ses femmes, ses boulots, ses expériences sexuelles,...) , la société américaine de la fin des années 1960, l'alcool, la drogue, le sexe, le suicide, l'homosexualité... Comme Kerouac dans son roman Sur la route. D'ailleurs ces deux personnalités se sont rencontrées. Bukowski évoque Kerouac, ainsi que son ami Neal Cassady (Dean dans la version censurée) et il me semble bien que Kerouac évoque Bukowski (mais je ne voudrais pas dire de bêtises). Kerouac et Bukowski sont deux auteurs donc de la fin des années 60 et ils sont tout deux de la « Beat Generation » ! Alors c'est normal que j'y trouve des points communs... Ils étaient du même milieu.
                Là, encore, c'est un récit qui peut paraitre vulgaire, sexuellement. Et ça l'est. Mais personnellement ça ne me dérange pas. Ce n'est pas le genre de choses qui me gênent alors que ça en gênent beaucoup. Je me dis que je suis étrange. Cependant, cet auteur est provocant, vraiment très provocant quelques fois, mais il y a une réflexion derrière, bonne ou mauvaise mais il y en a une.
                Charles Bukowski fait une véritable analyse sur la vie américaine, une vraie réflexion sur les gens qui l'entourent, les études etc. Il fait aussi, par exemple, des hypothèses sur la mort de Kennedy. Comme Kerouac, l'auteur a plusieurs femmes, plusieurs boulots, il n'est jamais dans la même ville... Ce roman est donc majoritairement narratif et sans majuscules ! (La citation le montre)
                Bref, un livre particulier pour une vie bien particulière. Une écriture spéciale, des événements racontés d'une manière vulgaire mais une bonne découverte de ce qu'est l'Amérique des années 60. Je pense renouveler des lectures de cet auteur par exemple avec Les contes de la folie ordinaire. Livre dont m'a parlé cette fameuse personne.
  
♥♥♥♥

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