"On ne peut pas vivre indéfiniment en ne comptant
que sur ses couilles et en jouant au plus malin. Moi, je fonctionnais comme
cela depuis dix ans et j’avais maintenant la nette impression que mes réserves
s’épuisaient."
Dans les années cinquante, Kemp, jeune journaliste globe-trotteur, buveur de rhum confirmé et alter ego de l’auteur, quitte Greenwich Village pour Porto Rico où il a décroché un boulot de reporter au San Juan Daily News. Toutes sortes d’individus y travaillent : misanthropes désabusés,
ratés, ambitieux prêts à refaire le monde, tous parias en quête d’une existence meilleure sous les tropiques.
Voici un roman que l’on m’a prêté et qui ne m’attirait pas vraiment. J’avais vu la bande annonce du film, qui s’est inspiré du roman, au cinéma et celle-ci ne m’a pas interpellé tant que ça ! Et puis, comme on me l’a prêté, je me suis dit : « Pourquoi pas ! Je vais voir ce que ça donne ».
Dans ce
roman, nous entrons dans le monde du journalisme et de la débauche. Nous nous
situons à Porto Rico avec Kemp, un jeune journaliste qui vient d’arriver.
Là-bas, l’ambiance y est lourde, étouffante et tendue. Le journal où il
travaille fonctionne au ralenti, les gens qui y travaillent ne sont pas
tellement passionnés. Des gens qui deviendront des amis ou des ennemis mais
dans ce monde, les amitiés ne tiennent qu’a un fil.
Les
points forts de ce roman ne sont pas les personnages, au contraire, qui ne
m’ont pas plus tant que ça, j’ai eu beaucoup de mal à m’identifier. Ils sont
froids et distants, ceci dit, cela va très bien avec l’époque, le métier,
l’ambiance... Ce qui a véritablement fait la différence ce sont ces nombreux
dialogues. Ils sont très appréciables. Je sortais du roman Du côté de chez
Swann où il y a des conversations toutes les cinquante pages alors là, des
dialogues à presque toutes les pages, ça m’a fait du bien. Je trouvais que les
dialogues correspondaient bien au genre du roman. (Par exemple, je voyais mal
beaucoup de dialogues dans l’œuvre de Proust)
En tout
cas, je suis bien heureuse d’avoir découvert le monde du journalisme à la fin
des années 1950, où la liberté de la presse n’est pas si libre que cela, où les
journaux coulent, où les journalistes ne sont pas tellement concernés...
Une
découverte qui reste agréable, loin d’être un coup de cœur mais un bon moment
tout de même.
♥♥♥♥♥
J'ai aussi entendu parler du film mais je ne savais pas que c'était tiré d'un livre !
RépondreSupprimerIl ne me tente pas du tout...
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