Le Sabotage amoureux d'Amélie Nothomb

"J’ai toujours su que l’âge adulte n’existait pas: 

dès la puberté, l’existence n’est plus qu’un épilogue."

 Saviez-vous qu’un pays communiste,
c’est un pays où il y a des ventilateurs ?
Qu’un vélo est en réalité un cheval ?
Vous l’apprendrez, et bien d’autres choses
encore, dans ce roman inclassable, époque
et drôle, fantastique et tragique,
qui nous conte aussi une histoire d’amour
authentique.
Un sabotage amoureux : sabotage,
comme sous les sabots d’un cheval qui est un vélo…

                Ce petit livre d’une centaine de pages à été lu dans le cadre du challenge des 100 pages. C’était un livre qu’on m’avait offert et j’avais particulièrement trainé pour le découvrir car j’ai toujours « peur » de m’embarquer dans les histoires d’Amélie Nothomb. J’ai peur d’être déçue car j’adore certains de ses livres, mais d’autres m’ont laissés indifférente.

                Dans ce roman enfantin, nous entrons dans la vie de cette petite fille qui vit dans un pays communiste, la Chine et plus particulièrement dans un ghetto. Ils sont une petite troupe d’enfants et bien sûr, ils vont à l’école mais la plus part du temps, ils jouent entre eux et contre les autres, ces enfants qui ne sont pas pareils qu’eux. C’est un monde d’adultes, vu par les yeux de cette petite fille et c’est juste génial ! Tout, les moindres gestes, les moindres phrases, les moindres attaques sont décuplées par cent et deviennent des gestes, des phrases, des attaques très importantes et même très graves quelques fois.

                Alors, oui, ça peut paraître un peu déjanté, au début quand on n’a pas encore tout compris, parce qu’une petite fille de 10 ans est infirmière, parce qu’il y a plein d’incohérences mais c’est super ! Ils se fabriquent leur monde, leur décor. J’ai vraiment adoré ce roman d’Amélie Nothomb car elle nous emmène dans son monde, elle y croit et le lecteur y croit, lui aussi, petit à petit. On retrouve, comme dans quelques uns de ces romans, son narcissisme, car si CE monde existe, c’est pour elle. Mais on passe outre. C’est super, on s’éclate à s’imaginer dans ce ghetto avec ce groupe d’enfants un peu délurés mais vraiment attachants. Et puis, il y a une morale, une fin, qui ne laisse pas de marbre.

                Bref, j’ai vraiment accroché avec ce roman, cette histoire et comme toujours son écriture très fluide et très plaisante. Un mini coup de cœur avec du recul. Une histoire originale, plaisante qui se lit très rapidement. A lire donc si vous appréciez cette auteure.

17/20