Vu de l'extérieur de Katherine Pancol

"Elle n'aimait que les films tristes où elle était sûre de pleurer. Je me vide de mes larmes et après je n'ai plus que du bonheur, disait-elle, enchantée" 

Le couple, au bout d'un moment, c'est montrer aux autres que tout va bien.
Une carte d'identité du bonheur à exhiber pour faire râler tous ceux qui ne baisent plus, qui s'engueulent, qui ne paient plus les traites. C'est comme la belle voiture ou la raquette de tennis toute neuve, les enfants bien tenus ou les photos où toute le monde sourit. IL N Y A PAS DE SOLUTION.
Alors un jour, Doudou s'en va. Elle abandonne son mari, ses enfants, son joli pavillon pour prendre la route.

                Voici le dernier roman de Katherine Pancol que j’avais dans ma PAL. Si vous me connaissez et si vous avez lu certaines de mes critiques, vous savez que je porte un culte particulier à cette auteure. C’est un peu comme Zola, j’adore l’écriture alors j’ai du mal à juger l’histoire en elle-même.

                Dans ce roman, qui est un de ses premiers (1993), Doudou et son mari ont plutôt l’air de mener une vie banale certes mais paisible avec leur deux enfants. Mais c’est sans compter sur le cousin de Lucienne (alias Doudou). Tous les deux s’aiment depuis qu’ils sont enfants. On ne leur a jamais vraiment dit qu’ils sont cousins. Lui, aimerait la posséder complètement. Alors un jour, elle part de chez elle abandonnant tout : enfants, mari, maison, confort pour se remettre en question.

                Comme je le disais précédemment, cette auteure, quoiqu’elle fasse, ça me plait ! Mais dans ce roman je n’ai pas retrouvé l’écriture que j’avais tant aimée dans sa trilogie. (Je me souviens du nombre incalculable de citations que j’avais relevé.) Mais je comprends vu que ce sont ses tout débuts. Pour ce qui est de l’histoire j’ai trouvé beaucoup d’humanité comme dans chacun de ses romans. Le lecteur peut ressentir toute sorte de sentiments : la compassion, la haine, le dégout, l’amitié et bien d’autres. Il est touché car il peut vivre les mêmes événements : ne plus réussir à faire bonne figure face aux autres, faire appel à un avocat pour l’aider, ressentir le manque de ses enfants, faire des erreurs... Un  roman très humain qui nous fait entrer sans problèmes dans l’histoire.

                Bref, une écriture qui a su me plaire (tout de même), une histoire qui m’a touchée. Ce n’est pas le roman que je vous recommanderai le plus de cette auteure mais ceux qui l’aime peuvent sans problèmes se lancer !

 13/20