"Assassiner… l’assassinat, des mains serrées autour d’un cou,
l’endroit
précis où enfoncer la lame… ça ne s’apprend pas, ça se sait."
Deux frères, le Grand et le Petit, sont prisonniers au fond d'un puits
de terre, au milieu d'une forêt. Ils tentent de s'échapper, sans succès.
Les loups, la soif, les pluies torrentielles : ils survivent à tous les
dangers. A leurs côtés, un sac de victuailles donné par la mère, mais
ils ont interdiction d'y toucher. Jour après jour, le Petit s'affaiblit.
S'il doit sauver son frère, le Grand doit risquer sa vie. Le Petit
sortira-t-il ? Le Grand survivra-t-il ? Comment surtout se sont-ils
retrouvés là ? Le Puits est un conte brutal à la fin cruelle et pleine
d'espoir.
Je suis
de retour aujourd’hui avec la critique d’un petit bijou de la littérature
contemporaine espagnole. J’ai demandé aux éditions Denoël de recevoir ce livre
grâce à mon partenariat, je les remercie encore et toujours pour le travail
fourni.
Dans
cette histoire, nous nous retrouvons au centre d’un puits avec deux petits
garçons. Sans savoir pourquoi, le lecteur est embarqué avec eux. Pourquoi se
sont-ils retrouvés ici ? Pourquoi personne ne vient les chercher ? Toutes
les pistes sont bonnes à prendre et finalement, c’était la première que j’avais
trouvé qui fut la bonne...
Ce livre, c’est vraiment quelque
chose. C’est une histoire à découvrir. Dérangeante mais splendide. L’écriture
est poétique et prosaïque, en même temps. L’Histoire m’a tordu le cœur plus
d’une fois. C’est un mal être qui s’empare de nous dès les premières lignes. Je
me suis sentie oppressée, je voulais sortir de ce puits, je voulais partir,
abandonner les enfants. Mais paradoxalement, j’aurais voulu tout faire pour les
aider, pour finir ce livre et ne plus avoir à les côtoyer. Ce fut vraiment une
lecture étrange, loin de ce que je lis d’habitude (et je le redis encore, c’est
pour ça que j’aime les partenariats : pour les découvertes toujours plus
fascinantes que je fais à chaque réception.).
Je n’ai pas ressenti de réel
attachement aux personnages. Tout est rapide, que ce soit l’histoire ou même la
lecture que j’en ai fait pour pouvoir savoir au plus vite la fin. Une relecture
s’est donc imposé (100pages, ce n’est rien) et c’est d’autant plus prenant
quand on connait la fin. Ceci dit, j’ai été déçue de cette dernière, un peu
trop vite expédiée à mon goût mais tout de même... quelle tristesse ! Ce
n’était donc pas un attachement aux personnages mais ça a été comme si je
rencontrais des gens dans la rue, qu’il leur arrivait malheur et que j’en étais
toute chamboulée. C’est une belle
cicatrice qui en reste mais ça passe...
Bref, une lecture qui m’a mis mal
à l’aise, qui m’a oppressée dont je voulais sortir au plus vite tout en ayant
envie de vouloir la fin. Un bonbon empoisonné. Une merveille.
17/20
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